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HoriZon

VIP-Blog de -_touareg_-
misterhorizon@live.fr

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  • Créé le : 21/01/2006 23:48
    Modifié : 02/12/2017 13:48

    Garçon (0 ans)
    Origine : Planète terre
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    les boules

    08/10/2008 10:51

    les boules


    Ces yeux couleur du printemps regardaient ce couple assis de dos sur un banc.. le parc sentait bon.. le bruissement des branches semblait presque gêner de percer ce silence.. honteuses de devoir recommencer malgré elles ce va-et-vient sous cette bise chaude comme un bonbon.. les branches s'embrassaient de temps de balancement.

    M'approchant du couple à pas de loup, je remarquais que l'homme portait une barbe envahissante comme poussée par le temps.. fixant l'horiZon, immobile sans se rendre compte de ma présence.. vêtu d'un complet à la poitrine ouverte sur une chemise en lin.. une canne à la main. Il avait un tel charisme, une telle gueule qu'il aurait certainement pu décrocher un rôle dans une firme us. La femme, elle, me fit un sourire ravageur jonglant de ses doigts si fins autour d'une mèche tant rebelle.. magnifique de féminité.. elle portait une robe blanche cousue de dentelle comme faite pour elle épousant une adorable silhouette.. ces lèvres étaient presque dessinées d'une teinte.. pulpeuses, humides, amoureuses.. de discrètes rides sur ce visage d'ange.. ces yeux en forme de biche semblaient braqués sur moi.

    Un visage que je ne pourrais oublier.. tantôt interrogateur.. tantôt sombre par moment mais tellement doux en même temps. Mon coeur se mit à battre la chamade. Je connaissais cette femme j'en étais presque sûr et certain. Le sablier se fixa dans le temps.. le bruissement des branches ne se fit plus entendre.. léger, je décollais pour voler dans les airs.. m'extirpant de ce temps pour ne plus en revenir.. volant auprès d'elle, de lui.. d'eux..douce folie. Je me surpris à regarder ce couple depuis un moment.. tendre, calme, serein, éblouissant de lumière, beau.

    L'homme enserra la taille de la femme et ensemble ils se prirent par la main.. reprenant ce chemin je ne sais où. Sur le banc était inscrit ' pour la vie '.. un passage de ces ombres, une histoire de leur vie, un encart, un arrêt. Par dessus son épaule, une dernière fois, si découverte et si frêle,

    cette beauté me fit un sourire entrouvrant ses lèvres sur des dents parfaites.. je ne saisi pas la portée de ses mots emportés par la bise chaude comme un bonbon.. son regard si doux au parfum de lavande, ce regard si femme si fragile,

    mes parents en somme.. comme j'aurai aimé les voir, ne serait ce qu'une seule fois.






    ChAmPagNe'S

    08/10/2008 10:50

    ChAmPagNe'S


    ..il y a x façons de dire les choses, de faire celles-çi et ou de démêler le reste.. le tout est d'y arriver sans oublier....



    .. abîmes ..

    ..un lieu sans fard, sans pluie, sans bruit.. figé. Les lambeaux voilés de certaines embarcations aux coques éventrées étaient au repos.. les câles vides.. horizon mêlé de chaleur intense au bord de l'asphyxie.. irrespirable. Des entrailles du monstre, les cargaisons étaient déchargées au rythme des hommes.. d'une chaine humaine qui, sans le savoir unissait certains peuples.. ignorant certains autres. Affâmés, ces noirs étaient là à contempler zieutant le moindre geste faisant chuter un espoir.. à l'eau.

    Des chiens pour la plupart étranges, aux gueules béantes, absentes de salive, étaient de la fête eux aussi.. rôdant dans les parages à l'écart des hommes.. un environnement époustouflant de tristesse tant elle existait belle et bien.. cette misère tant de fois racontée mais jamais vue.. de ses yeux vue. Un 'plouF' se fit entendre suivi rapidement de plusieurs bruits de même nature. Détournant mon regard de presque d'ado j'apercevais des corps squelettiques nageaient et ou se noyant dans l'eau sans rides.. juste des ronds artificiels que la détresse avait dessinée d'une main invisible.

    Des sacs d'os à la surface de cet océan sans âge.. lui qui avait abreuvé les rois des vallées, marié des princes.. lui qui avait fermé à jamais ce trou à rat entre ses bras sans se soucier de ceux qui allaient crever. Revenant au quai pour certains, les affâmés détalaient dès qu'ils touchaient terre.. se disputant au loin 'ces miettes du désespoir' de quoi se rasasier ou crever un peu plus vite. Les chiens quittaient la scène devenue journalière.. poursuivant certains de ces sacs d'os rescapés.. à la traîne, se hissant sur le quai.. à vide. Les nuits étaient l'inverse des jours.. pulls, chaussettes et casquettes étaient conseillés.. il grelotait.. impensable qu'il fasse aussi froid la nuit.

    Des torches balayaient sans cesse la coque de cet oiseau couleur acier.. rencontrant quelque fois des têtes à la surface de l'eau s'approchant de trop près du monstre au ventre tant convoité. Les anonymes faisaient machine arrière, haletant, lorsque des ailerons apparaissaient non loin d'eux.. tournoyant en crevant la surface de l'eau avec paraisse.. comme pour prendre le temps, les requins. Ils savaient. Ils sentaient la mort se promener dans le coin. Je n'osais deviner le reste. Chaque aurore était splendide.. mes yeux brillaient de bonheur à la montée de ce merveilleux ballon jaune, silencieux, s'arrachant vers le ciel.. semant chaque jour la discorde après avoir accordé la lumière sur cette terre déjà brûlée.

    Les hommes revenaient sans cesse.. envahissant le quai se positionnant là ou là.. je pense qu'ils vénéraient des dieux afin que ces étrangers à la peau blanche osent jeter de quoi becqueter.. de quoi vivre.. de quoi tenir. Les jours se suivirent aux rythmes incessants des déchargements.. le long d'une chaine humaine unifiant certains peuples.. ignorant certains autres. Quelque fois un 'plouF' se faisait entendre suivi d'un vacarne infernal. Je fermais alors mes paupières au goût de sel comme pour m'obliger à imaginer qu'ils puissent y arriver.. ne détournant plus jamais mon regard....


    ..la liberté..

    ..la liberté est une chose qui s'acquiert au fil du temps.. en ajoutant une pincée de tolérance, d'amour et de respect.. de confiance aussi. Sans ces échantillons de la vie, la liberté reste inconcevable naîssant que sur les sommets des montagnes, à l'écart des hommes. Il suffira pour eux d'aller la chercher mais elle ne sera alors plus liberté. Qu'il est beau de rêver....


    .. NitRo ..

    Les gosses jouaient au dehors de leur coins à eux sur une terre sinistrée qu'aucune oreille n'avait perçue comme perdue..battue par les vents rouée de coups par des charrues, traînant des carcasses de bidules rouillés comme j'en voyais dans les décharges publiques de mon pays. Des jeux basics pour branleurs de bas étage je me serais exclamé mais, pas ici non pas ici. Des lendemains sans queue ni tête, des jours changeants suivant les humeurs déplacés de dictateurs des jours sans cesse remis en question par des odeurs de pourritures environnantes et provenant de je ne sais ou.

    Dans un semblant de carré d'habitats après un dédale de rues compliquées voire surprenantes et presque même trop compliquées, se trouvait une jeune femme à la peau délicatement teintée de noir. Une vingtaine d'années tout au plus enfin tout au plus j'avais pensé. Une jolie fille c'est certain. Mon attention fut attirée sur la présence d'un képi blanc ayant appartenu certainement à un guerrier sur un pan de cet espace sans âge. Elle suivit mon regard et pouffa discrètement de rire. Mon étonnement certainement.. la cause de son geste presque rougit de tiédeur. Une fourragère se tenait également un peu plus loin comme un troc laissé là rappelant que la Légion était dans le coin, bienveillante.

    La fille était assise sur un boudin une sorte de je ne sais quoi ressemblant à un couchage style 'j'en ai jamais vu'. Elle contemplait et c'est le mot, des images sur un catalogue francais. De la lingerie féminine à perte de vue sur des pages tâchées et déchirées. Instant suréaliste à ce moment précis au détour d'une guerre aux frontières même de ce pays sans défense qu'était la Somalie.

    Je pensais deviner ce qu'elle désirait. Elle me montrait sans cesse la photo d'un mannequin légèrement vêtue d'un 'soutif'. Je lui répondis que je ne pouvais commander une telle chose au vu de la distance entre nos deux pays voire impensable de faire venir quoi que ce soit dans cet environnement hostile bientôt en guerre si ce n'était déjà fait. Sans un mot elle se leva fit un aller retour rapide revenant près de moi un étui roulé dans les mains rempli de devises africaines.

    Cette princesse noire rencontrée un peu plus tôt m'avait interpellé par - toi faire l'amour chéri !

    Je m'étais approché d'elle pendant qu'elle teintait ses lèvres d'un rouge à faire bander un pasteur si pasteur il y avait dans l'coin. J'avais envie d'elle enfin, disons qu'elle était attirante et il est vrai qu'à la vue de cette superbe fille à la peau presque claire j'étais resté surpris de tant de beauté. Là.. à portée de mains. A sa demande elle m'avait entraîné dans une sorte de cour enfin je pense que c'était une cour et ou sa soeur ou sa mère j'ne sais plus d'ailleurs tant les âges semblaient identiques était sortie en quittant les lieux sourire aux lèvres. Revenant sur cette planète je ne savais pas quoi faire face à la demande pressante. Hors des portes du réel aux rouages arrêtés.. plus d'heure ici plus de rêve non plus dans un endroit simplement sordide, merdique.. plus rien ne vous encourage à croire ou avancer.

    Les cris des enfants se poursuivaient au dehors comme si tout était normal enfin pour eux ca l'était puisque continuant à faire rouler ces carcasses de bidules rouillés.

    D'autres crevant la dalle en silence sur des sols minés de famine aux bruits des armes impatientes sur toile de fond dessinée à l'encre rouge sang comme les lèvres de cette femme de couleur. Cette beauté de fille désirant vraisemblablement ressembler à ces mannequins us ou européens de merde illustrants ces pages de merde sourire aux lèvres imperturbable dans cet enfer cauchemardesque histoire de plaire.. s'extirpant un micro millième de secondes de ces lieux.

    Je suis sûr et certain qu'un prophète mystique avait, du fond de sa case, juste comme ca.. juste pour jouer.. jeté par milliers ces grappes d'hommes et de femmes au futur impensable les vouant à une fin certaine dans cette poussière de glaise brûlée sans vraiment réfléchir que lui-même était de la fête.

    Aucune chance pour cette fille de s'en sortir me suis-je entendu dire.. nada! Où alors seulement un court instant traversant les murs de l'infernal en soutif de dentelle les seins balancant, libres.. et string de soie dans ces dédales de rues moribondes profitant de ces nouvelles parures juste avant de se faire flinguer. Je pense à présent avec du recul qu'elle savait.

    encore une fois; il était l'Afrique..






    TrAcAgE

    08/10/2008 10:49

    TrAcAgE


    ..le chemin était tracé.. griffonné à la mine d'un crayon sans doute.. la teinte sentait la poussière.. une main avait porté tant de lettres, de signes, de virgules sur cette feuille pliée et maltraitée par des êtres bien avant moi.. il y a longtemps tellement longtemps.. tremblante ou pleurant, les noms étaient là, d'une écriture que j'ai déjà vu dans des livres quand j'étais minot.. hésitante, haletante pensante aimante à la mine d'un crayon.. en prenant soin de n'oublier personne, personne.

    Comme si sa vie en dépendait. Comme si elle avait attendue ces moments.. ne faisant que ca retraçant celle des autres, leur vie. L'arbre était composé de parcelles remplies de noms, plein de noms, de dates, de points d'interrogation pour certaines. Les dates me donnaient le vertige lorsque mes yeux remontaient doucement vers le haut de cette page brunie par le temps.. car vieillissantes, les dates.

    Escalade de vies antérieurs, recul dans un monde inconnu, le mien par destination. Allongé, je me suis pris dans ce dédale de noms, prénoms. Me suis cherché et.. ai vu mon prénom inscrit d'une autre main moins tremblante.. avec cette même précision celle de ne point oublier.. quelque part sur cette même feuille.. non loin de mes géniteurs.. vous savez, ceux qui vous font un jour par plaisir, pour certains. Elle m'avait pas épargné.. la main. Une personne avait pensé le faire un jour pour moi.. une date.. ma naissance.. comme morbide.. orpheline d'une autre date celle clôturant mon départ ailleurs qu'ici.

    Sur cet arbre je me suis attardé sur des prénoms de jeunes filles.. mes aïeules.. imaginant cette caste féminine, ces beautés, elles.. portant de longues robes de dentelles.. de petits minois maquillés à la poudre de perlinpinpin.. imaginant leurs chignons compliqués arborées de sourirs ravageurs, coquines les soirs de bal.. le coeur battant la chamade sous un chêne entourées de la violence des hommes, la guerre, la famine.

    Le mien s'est mis à battre plus fort, ma poitrine s'est soulevée puis, j'ai refermé cet endroit d'un geste de la main.. balayant cet instant.. ce coin de papier.. ces origines à la matière cornée trouvée là dans ce tiroir de merde ouvert je ne sais pourquoi.. connu de toutes ces femmes elles qui m'ont donné la vie indirectement.. une goutte de sang a perlé de cette feuille.. mon sang.. retournant dans mon monde, je suis resté seul avec ce retour en arrière ma tête prise entre toutes ces entités.

    Ce tracé sans âge épousant les lignes de mes mains, épousant les formes de ma vie....

                 ...tracage






    fiLs

    08/10/2008 10:48

    fiLs


    Saches un jour mon fils que je suis venu en ces lieux laissant une trace de ce passage j'ai parlé aux astres qui m'ont donné cet espoir de dire et d'écrire. Une poudre d'or m'a été donné j'en ai fait l'encre de ma vérité tracée dans des roches cachées pour toi non loin d'ici mon fils. Toutes ces étoiles que tu voit sont venues et se sont posées. J'ai osé demander à un de mes dieux comment faire et à ce jour encore sans réponse je suis.

    Mon fils toi qui n'est pas venu sur cette terre me rejoindre où j'aurai pu te montrer tant de choses, tant d'amour. J'aurais aimé te murmurer à l'ombre d'un arbre les cachettes qui jadis me servaient de lieu de 'batailles' ces sentiers aujourd'hui remplis de béton. J'aurais aimé te montrer ces sillages où des bouts de mes culottes semblent encore visibles goudronnés depuis. J'aurais aimé te parler des cigales couvrant le flot d'une rivière, te faire toucher du doigt les astres dont le mien est inscrit en lettre d'or juste derrière le soleil non loin de mon coeur.

    Te dévoiler ces secrets, ces dunes au grain si fin te carressant les joues, ce vent si fort te fouettant la chevelure, ces femmes si belles aux yeux masqués de couleurs dansantes au grè de la tempête. Te montrer la force d'un océan bercant les hommes aux vagues luisantes et remplies de pleine lune. J'y ai cru des nuits des jours des mois des années. Ces périodes dites de longues absences ont été comblées un jour. Oubliant ce vide de toi ce manque d'avoir un fils que j'aurai pu rencontrer comme deux copains d'enfance errant main dans la main, ces filles, ma descendance, mes déesses, mes vies, ont su me donner tant d'amour tant de joie tant de tendresse tant d'affection que j'ai fini par oublier ton absence mon fils. Toi qui n'est jamais venu toi qui n'est jamais né.. mon fils.






    comptoir

    08/10/2008 10:47

    comptoir


    Le zinc est pas tout neuf. La vapeur s'élevant d'une tasse à la couleur suspecte danse avec le temps s'emmêle et finit par embrouiller les esprits. L'arôme est un peu fade ce jour. L'enseigne est explosée de crasse. Cet endroit semble si simple dans une ville tant crevée de plaisirs nocturnes de gémissements, de jouissances de putains travesties pour chauffeurs de berlines. Le bar est presque fermé à cette heure çi et l'homme est déjà sorti de cette torpeur matinale. Ivrogne malgré lui il tue le temps à sa manière parlant à lui-même dans cette glace sans âge reflétant depuis de longues journées une silhouette anonyme. Parler à soi-même dans une glace ca craint pensa-t-il se rappellant que l'hiver est là.

    Le col de son blouson remonte sur ses joues ternies de couleur. Sur un dernier verre de rouge il jure de refaire le monde les mains posées sur ce comptoir en zinc. Le bruit de la rue lui rappelle bien des choses. Sa cagoule aussi d'ailleurs. Sans emploi ironie du sort. Dans une autre classe le mot champagne est inscrit. Dans son monde à lui chômage est noté.

    Lutte journalière, incessante, navrante. Regarder devant soi, son honneur, sa dignité celui d'être un homme comme les autres. Etre reçu comme tel et respecté comme tel. Voyeurisme mêlé de foutisme d'un monde à deux têtes. Ilots pour milliardaires et trottoirs pour les gueux. Je me suis laissé dire que les comptoirs avaient de longues histoires à raconter il paraît. Il paraît même que certains soirs ils transpirent de vérité.. il paraît.






    Vision, Amour

    08/10/2008 10:47

    Vision, Amour


    .. il était une fois.. dans un pays lointain, si lointain que l'on ne pouvait y arriver que par la pensée. Songer y parvenir fût d'un grand courage et le faire une autre histoire.

    Lorsque les lunes furent prises de hoquets et qu'elles semblaient rirent en pleurant, les hommes de ce pays où personne ne va deviennent des otages un temps .. pendant ces caprices.

    Dame nature leur prouve alors qu'elle est là, bien là. Un soir, la tempête fît rage .. les hommes noirs étaient tapis dans des cases couleur cuivre teintée de jaune brun mêlée de reflet orangé .. le vent grondant, pénètre alors ces âmes en traversant malicieusement les cases soufrantes .. jusque dans les pores il cherche .. jusque dans les têtes il trouve. Comme des grappe liées entre elles, ils, les hommes, se traînent, rampant depuis des heures pour enfin se relever et se rappeler qu'ils doivent se tenir debout osant par là même regarder à l'extérieur.

    La lumière et si précoce mais on arrive à deviner la route sinueuse des scorpions qui, seuls, sont enfouis dans des dunes tentant de se frayer un passage jusqu'à la vie histoire de lui tenir compagnie. Le vent est chaud. Béante est sa gueule .. claquant les tissus des femmes en séchant tant de rudesse .. les dunes dansent comme par magie .. perpétuelle mouvance rappelant une avalanche de pluie roulant dans des flaques d'eau .. l'eau, tant rêvée, tant vénérée, tant haïe.

    Un tourbillon dessine alors d'un ton juste, des arabesques .. dépôt matinal signé de tant de violence sur ces montagnes de sable. Sublîme force de la nature qui s'estompe au loin comme une bête touchée d'une épée .. tombant dans un dernier soupir .. que seuls les hommes du désert entendent .. déchirement de la vie .. il reviendra .. le vent .. et les prendra un jour .. tour à tour.






    soLidE

    08/10/2008 10:46

    soLidE


    .. sur mon chemin j'ai croisé de beaux galets ..

    en les approchant j'ai contemplé .. il m'a semblé apercevoir ma route tracée sur l'un d'eux .. de minces filets taillés sur du calcaire.

    Les écoutant parler j'ai alors timidement demandé .. j'ai su plein de choses sur l'humanité .. une vibration terrestre m'a pénétré .. j'ai croisé sur ma route de beaux galets, eux m'ont dit sans retenue, me donnant un peu de leur richesse, des éclats brillants de sécheresse .. scintillante dans mes yeux.. ma joie a été.

    J'ai poussé mon temps hors norme à rester auprès d'eux, les galets .. un à un ils m'ont alors expliqué pourquoi ils étaient là et pourquoi ils seront toujours là .. j'ai écouté des heures passant essayant de saisir ce qui ne peut être .. sans me rendre compte que le temps avait ralenti ma cadence .. sur mes joues ils ont apposé leur histoire, des pépites de nacre .. au creux de mes rides des éclats de roche .. dans mes cheveux des tresses dorées.

    Seul dans cette pièce où la pénombre envahit mon esprit je repense à ces galets .. j'écris alors pour eux, cette rencontre, mon ressenti, ma pensée, ma joie d'avoir croisé ces trésors de bienfaits.

    Encore et encore je ressasse ces moments mais .. je n'ai su retrouver ce chemin qui sans le savoir m'a fait croiser leur route .. eux savent, ils écoutent.






    apprenti sorcier

    08/10/2008 10:45

    apprenti sorcier


    Du fond de ma tanière, pensant et façonnant de cette façon qui est mienne, ce corps qui une fois modelé travaillé s'est lentement redressé, articulé.

    Ce tissu, cette enveloppe.. j'ai jeté de l'amour à pleines pelletées, de la joie sur ses lèvres, gribouillé des rires dans son coeur, collé du bonheur dans ses cheveux.. une pincée de larmes suspendues à ses cils.. du vert dans ses yeux.. c'est sûr elle est belle, ainsi.

    Elastique sous ses formes féminines aux secrets non percés je le reconnais, un sourire arbore son visage doré finement de mes mains.. mes doigts qui ont fait toi.. donnant sans compter cette liberté de vivre.

    Cette oeuvre est réussie car je l'aime ainsi.







    amorphe

    08/10/2008 10:44

    amorphe


    Le noir tombe à son tour enveloppant à son rythme la cîme des arbres absorbant la clarté avalant les pourtours des lieux devenant glauques et invisibles à mes yeux.

    Eux qui n'ont plus d'abris pour la nuit. Un ballet de chauves-souris qui sourit et gratifit ce que je suis. 

    Ballet d'elles me touchant si près que même leurs minois j'aperçois.

    Je suis là elles sont lassent. Remue ménage sur tête ébouriffée pour demoiselles de nuit délirantes même sous cette cape me servant d'abri. Hantant mes pires cauchemars murmurant des histoires démoniaques de montagnes inexplorées, les leurs.

    La lueur revenue, les chauves-souris ne sont plus. Ayant quittées cet espace lumière où ma crainte semble être peinte sur ce mur.

    Mes mains apposées, mes lèvres dessinées. Demain j'irai .. sans elles je n'aurai osé.






    SyMpHoNiE

    08/10/2008 10:42

    SyMpHoNiE


    Les hommes croient à cette symphonie ils disent l'avoir entendu.. pris de délire certainement dans cet immensité qu'est le néant.. ils disent avoir entendu ses plaintes et pour certains même avoir touché sa silhouette,

    moi j'y crois pas pour y avoir été mais.. il est vrai qu'un soir, dans ce néant, quand mon esprit vagabondait entre deux mondes j'ai aperçu un voile flottant devant moi.

    Ce voile semblait être une femme d'une beauté extraordinaire se nommant ainsi - 'symphonie'.. me souriant elle tendit une main vers mon front me rassurant je pense.. alors oui les hommes ont dit vrai mais symphonie était un rêve, un mithe, une légende, une déesse inexistante,

    venant ici pour rassurer les troupes guerrières avant ces assauts sanglants.

    Bref, je dormais à poings fermés comme un enfant et rien au monde n'est venu perturber mon repos.






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